Après un combat sans merci, la Grèce et l’Europe trouvent un accord avec un SMS

Après un combat sans merci, la Grèce et  l’Europe trouvent un accord avec un SMS

Les négociations entre la Grèce et l’Europe ont été épuisantes pour les 2 parties. Merkel et Tsipras avait quitté la table lundi dernier, car ils n’avaient pas trouvé d’accord. Mais un seul SMS envoyé par le premier ministre irelandais Mark Rutte au président de l’Union européenne Donald Tusk a proposé un compromis qui arrangeait les 2 parties. On estime que l’accord a été conclu en 1 heure.

Le Coup d’Etat financier de l’Allemagne

L’accord qui est très défavorable à la Grèce suit des mois de discussions et de batailles entre les 2 parties. A la base, la Grèce devait payer une partie de sa dette au FMI à la fin du mois de juin. Mais la Grèce fait face à de nombreuses difficultés économiques et elle n’a pas pu payer. Les créanciers demandaient plus de réformes, notamment sur la TVA et les retraites, mais Tsipras et son parti Syriza de l’ultra-gauche refusait toute nouvelle mesure d’austérité. Les marchés étaient dans le doute, car si la Grèce faisait un défaut de paiement, alors ce serait la ruine pour le pays, mais également pour l’Europe. Faute d’avoir trouvé un accord, les Grecs sont entrés à Athènes à cause d’une voiture piégée qui avait explosé dans la ville. La nuit même, Tsipras appelle à un référendum pour demander au peuple grec de voter sur les demandes des créanciers. Les citoyens ont voté un NON massif, mais entretemps, les banques avaient fermé et les grecs faisaient face à la panique et le chaos.

Tsipras obligé d’accepter un accord beaucoup plus difficile pour la Grèce

Après le référendum, on a eu la démission du ministre des finances Yanis Varoufakis pour tenter d’amadouer les créanciers. Ces derniers estimaient que Yanis ne proposait rien de concluant. Ensuite, on a eu le Coup d’Etat financier de l’Allemagne. Soit la Grèce payait immédiatement sa dette, soit elle quittait l’euro. Les demandes semblaient plus de la provocation, mais il fallait trouver absolument un accord pour éviter une catastrophe en Europe. Tsipras a dû accepté un accord qui était encore plus dur que le précédent, mais il n’avait pas le choix. Il y avait juste un point mineur qui posait un problème. Sur un emprunt de 50 milliards de dollars, Tsipras voulait 25 milliards pour les investissements dans le pays tandis que Merkel ne donnait que 10 milliards. Et c’est là qu’on a eu le SMS envoyé par Tusk qui proposait une division de 12,5 milliards de dollars pour les investissements et 37,5 milliards pour les dettes.

Après l’accord, le Hashtag #ThisIsACoup a commencé à se propager sur le web signifiant que l’Allemagne avait fait un Putch financier. Mais la tâche la plus difficile de Tsipras sera de faire accepter les nouvelles mesures d’austérité alors que son peuple avait voté pour lui pour qu’il les supprime.

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