La mort de Cecil le lion lance le débat sur le braconnage des animaux protégés

La mort de Cecil le lion lance le débat sur le braconnage des animaux protégés

Cecil le lion, un animal réputé dans un parc du Zimbabwe, a été tué par un chasseur anglais appelé James Palmer. Palmer a payé 55 000 dollars pour chasser ce lion. Cette mort a crée un tollé dans le monde entier, mais il ouvre aussi le débat sur le braconnage des animaux protégés. On estime qu’il y a 600 lions qui sont tué chaque année et ce chiffre concerne uniquement la chasse légale et non ceux qui meurent dans les zones protégées. Actuellement, il reste de 20 000 à 32 000 lions en Afrique, mais on a aussi un braconnage massif sur des rhinocéros et sur les éléphants. Mais on se pose des questions sur les raisons de ce braconnage sur les animaux protégés.

La cupidité et la corruption

C’est la cupidité et la corruption selon Johnny Rodrigues, président du Zimbabwe Conservation Task Force. La corruption est un des principaux facteurs sur la chasse illégale dans le monde. Les trafiquants corrompent les autorités pour accéder aux animaux protégés. Et étant donné que les gardes des réserves sont très mal payés, ils acceptent les pots de vin pour améliorer leur niveau de vie. Cecil le lion est le 24e incident qui a concerné ce parc.

Mais les lions sont secondaires, car en 2013, les braconniers ont tué près de 300 éléphants en les empoisonnant au cyanure. C’est le pire massacre d’éléphants dans le sud de l’Afrique ces 25 dernières années. 2 ans auparavant, 9 éléphants, 5 lions et 2 buffles ont été tué de la même manière. Et on rapporte aussi que 7 lions et 10 antilopes sables ont été capturé pour être envoyé en Chine. Et le jour où le monde a appris la mort de Cecil le lion, 5 autres lions ont été tué dans un parc national du Kenya.

Les protecteurs des animaux estiment que les lions africains ont baissé de 60 % durant les 3 dernières décennies. Et les tuer juste pour le sport n’a aucun sens. Parfois, la chasse légale est nécessaire pour contrôler la population, mais la plupart de la chasse illégale concerne la collecte de trophée. De plus, les organisations ne sont pas d’accord sur le quota de chaque espèce. La chasse aide l’économie, mais le tourisme rapporte de 13 à 15 fois plus.

L’absence de volonté politique

Il y a aussi un problème de volonté politique. Les lois des pays varient beaucoup et cela permet aux chasseurs de passer entre les mailles du filet. Des sénateurs américains vont proposer une loi qui va interdire l’importation et l’exportation de trophées d’animaux. De plus, ils ont intégré les lions et d’autres animaux dans la liste des animaux en danger ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Les organisation appellent également à ce que l’Europe fasse la même chose. Des compagnies aériennes interdisent de transporter des trophées d’animaux, mais certaines entreprises continuent à les transporter.

Il y a quand même des progrès. Le président Obama a limité la vente d’ivoire aux Etats-Unis. Et les Nations Unis ont adopté une résolution qui encourage les gouvernements à combattre la chasse illégale. Mais il faut aussi que la population se mobilise pour détruire les raisons même de la chasse. Et c’est un problème bien plus profond qu’on le pense dans notre société.

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