La Grèce est si pauvre qu’elle ne peut pas enterrer ses morts

La Grèce est si pauvre qu’elle ne peut pas enterrer ses morts

Les familles des morts n’ont pas l’argent pour payer les funérailles. Les banques sont fermés depuis une semaine et les citoyens grecs sont limités à 60 euros par jour des distributeurs. Dans l’église chrétienne orthodoxe, les enterrements se font habituellement en 24 heures pour que les familles puissent réunir les 1200 euros nécessaires aux funérailles. Mais le directeur des pompes funèbres, Kyriakos Kalokairinos, traverse des temps difficiles. Pour le moment, il dit juste aux familles de payer pour le cimetière et d’amener le reste plus tard. Parfois, il utilise son propre argent, mais ses réserves diminuent à toute vitesse. Kalokairinos a déclaré qu’ils sont des gens et qu’on doit les traiter comme tels. Les familles des morts n’ont pas d’argent et ils ne savent pas comment payer. En plus, ils doivent endurer le deuil de leurs morts. Les banques sont fermés depuis une semaine et leur réserve de liquide sont presque vides.

Les gens payent juste l’enterrement au cimetière

Actuellement, vous ne verrez pas beaucoup de gens qui marchent dans les rues d’Anapafseos qui est proche du célèbre cimetière d’Athènes. Dans cette rue, vous trouverez des dizaines de magazins qui vendent des tombes de marbre et des sculptures avec les images des gens morts. Mais il n’y aucun client. Yiannis Karistinios, âgé de 45 ans, possède un de ces magasins et il envisage sérieusement de fermer. Ces 2 deux dernières semaines, depuis que le gouvernement a imposé des limites de capitaux, son activité a baissé de 50 à 80 %. Les gens n’ont plus les moyens d’acheter des tombes. Ils enterrent les gens et c’est tout. Les funérailles coutent environ 1500 euros, mais les gens ne peuvent pas payer. Ils ont 60 euros par jour, mais ils doivent également acheter de la nourriture et des médicaments.

Une pénurie de médicaments à l’horizon

Le gouvernement grec a accepté toutes les demandes de l’Union Européenne et cela inverse totalement la volonté du peuple grec d’avoir dit non au Referendum. Mais la fermeture imposée des banques force le gouvernement à négocier par tous les moyens. De plus, l’interdiction des virements bancaires à l’étranger provoque une rupture des importations. La Grèce importe 65 % de ses produits incluant la majeure partie des médicaments. Et si les restrictions continuent, alors la Grèce va faire face à une pénurie de médicaments. L’association nationale des Pharmacies a déclaré qu’il n’y aura pas de pénurie, mais les stocks s’épuisent dans toutes les boutiques. Normalement, les entreprises pharmacologiques ont des permissions spéciales pour continuer à importer, mais ce n’est pas suffisant. Ainsi, l’un de ces fournisseurs, Violak, a été obligé d’arrêter de livrer aux hopitaux grecs. George Violaris, le président de Violak, a déclaré que les hopitaux le supplient de donner des médicaments, mais il ne peut pas le faire, car le gouvernement ne va pas le payer. Et il possède 20 employés qu’il doit payer également.

Avant la fermeture des banques, Violak tentait de rester à flot, mais maintenant, les entreprises chinoises et européennes lui demandent de payer en avance ce qui est impossible. Et comme les paiements électroniques sont aussi bloqués, la situation est intenable. L’insuline est le médicament qui risque le plus d’être en rupture de stock. Plusieurs pharmacies n’en possèdent plus dans leur stock et elles ne peuvent plus en acheter. Et si la situation des médicaments est grave, il y a encore le problème de la nourriture qui pointe le bout de son nez. Le gouvernement grec a soumis de nouvelles propositions à l’Union Européenne, mais jusque là, les Grecs devront encore agoniser en espérant que les banques vont s’ouvrir la prochaine semaine.

Source