Les grecs votent non au référendum

Les grecs votent non au référendum

Avec 68 % de votes pour le Non, les grecs disent un Non massif aux mesures d’austérité imposé par l’Union Européenne. Seuls 38 % des électeurs ont votés pour le oui. Le premier ministre Tsipras a joué la survie de son gouvernement avec ce non et il semble qu’il a gagné sur toute la ligne. Le ministre des finances, Yanis Varoufakis, a déclaré que dimanche dernier, les créanciers avaient forcés la fermeture des banques pour humilier le peuple grec, mais ce dernier a répondu non à de nouvelles mesures d’austérité. L’euro député Dimitris Papadimoulis qui appartient au parti Syriza a déclaré que les grecs veulent appartenir à l’Europe comme des membres égaux et non comme une colonie de la dette.

Les gouvernements europées sont en colère avec le non des grecs

Le ministre Nikos Papas a déclaré que le non ne signifiait pas forcément la sortie de la Grèce de l’Europe, mais que cela permettrait d’avoir un meilleur accord. Mais les autres instances européennes voient rouge avec ce non. Martin Schulz, président du parlement européen, a déclaré que les grecs devront choisir une autre monnaie, car l’euro ne sera plus disponible comme un moyen de paiement dans ce pays. Sigmar Gabriel, le vice-chancelier allemand, a déclaré que ce non vient de couper tous les ponts entre l’Europe et la Grèce. Le ministre belge des finances, Johan Van Overtveldt, a fait des déclarations similaires même s’il a affirmé que toutes les portes n’étaient pas fermés dans les négociations.

Une sortie de la Grèce pénalisera les fondements même de l’Europe

Désormais, la situation est dans le flou le plus total. Le gouvernement grec estime que la Grèce ne sortira pas de l’Europe, mais les autres pays européens ne sont pas du même avis. Le problème est que la Grèce a fait un défaut de paiement sur ses remboursements et qu’il faut que les créanciers lui accordent un nouveau prêt ce qui sera difficile avec ce non au référendum. Seule une nouvelle aide des créanciers permettra d’ouvrir les banques qui sont fermés depuis une semaine. Si l’Europe fait bloc contre la Grèce, alors celle-ci devra abandonner l’euro et retourner au Drachme. Et ce retour va créer une dévaluation de la monnaie avec de nouvelles crises financières en perspective. Quel que soit l’issue de cette crise, le non du référendum grec impose aussi un changement de stratégie aux créanciers et aux autres pays européens. Ces derniers ne peuvent plus simplement imposer des mesures qui détruisent l’aspect social d’un pays pour rembourser la dette publique. La Grèce peut se retrouver dans une situation difficile, mais celle de l’Europe n’est pas meilleure, car une sortie de la Grèce signifierait que l’Europe n’est plus si unie et que d’autres pays vont revoir les termes de leur appartenance au vieux continent.

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