9, not my number 1

Numero 9Quand Burton crée, j’accours. Numéro 9, le dernier film d’animation avec Tim à l’affiche n’a pas été une exception.
Sauf que, une fois sortie, mitigée, j’ai compris après recherche que j’avais couru un peu trop vite et que j’aurais probablement plus apprécié ou en tout cas moins été déçue si j’avais pris le temps de savoir que Burton n’est ici qu’un producteur, séduit par le travail d’un autre, Shane Acker, chef d’orchestre de son premier long métrage.

Forcément, non consciente de cela, j’avais envie d’étrange, de bizarre tendant vers l’horreur, de tendre noirceur, de beauté, de raffinement, d’enivrement. A l’issue de la séance j’étais frustrée, et assez interrogative sur ce manque de « Burtonnisme ».
Le sens du détail et de l’esthétisme est pourtant savamment développé dans 9, c’est vrai c’est très beau. Il y a aussi quelques moments de virtuosité, par des mouvements de caméra entre autres et je me rappelle cette fabuleuse scène avec le tourne-disque vers la fin du film. De très beaux moments certes mais trop anecdotiques face à un film majoritairement assez plat, sans grand intérêt, presque banal.
En effet, sans le vernis soigné du dessin poétique, il reste des personnages survolés (pourtant le fou – 6 de mémoire – et les jumeaux muets par exemple sont des petits bijoux qui méritaient tellement plus de place) évoluant dans un scénario bateau digne de n’importe quel dessin animé de base.

L’ivresse n’a donc pas été au rendez-vous, je n’ai pas été touchée, j’ai certes manqué de bizarre mais surtout d’alchimie probablement à cause de cet écart improbable entre forme et fond. Pas mal pour un 1er film quand même… (et sinon sympa le coup de pouce de Burton, mais ça fait un peu pub mensongère…)