Birdpen

Au début de ce mois, j’ai eu une révélation.
Au début de ce mois, mon cœur s’est emballé.
Au début de ce mois, mes tripes se sont retournées.

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Grâce à l’alignement des planètes, à la bonté divine ou simplement grâce à tout ce que ce foutu blog me permet de vivre (foutu version affective bien sûr), j’ai découvert Birdpen. C’est une rencontre musicale comme je n’ai jamais vécu…

Ce billet est personnel, très personnel, parce qu’il parle d’émotion, d’une émotion indescriptible vécue lors d’un concert qui a eu lieu le 2 avril au Nouveau Casino.

Je suis sensible, extrêmement sensible. La musique fait partie des choses que je ressens, que je ne veux pas comprendre mais juste vivre. En gros, ça me fait quelque chose ou pas.

J’ai des goûts musicaux très larges, parce que ce n’est pas forcément un style ou un artiste qui me plait mais un tout ou parfois juste une mélodie ou un bout de quelque chose. Ça ne s’explique pas vraiment, c’est comme ça.

Mes expériences musicales sont nombreuses, toutes différentes. Celle de ce jeudi d’avril m’a prise par surprise et surtout a créé ce fameux « avant-après » où plus rien n’est tout à fait pareil depuis.

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En recevant l’invitation, ne connaissant pas encore Birdpen et leur électro-rock, je me suis rendue sur Deezer pour découvrir. J’ai aimé, beaucoup, mais beaucoup comme j’ai déjà aimé d’autres. LUI a aimé lui aussi. J’ai donc accepté l’invitation et nous nous y sommes rendus, tout simplement.

Le concert a tardé, nous faisant patienter par un mix relativement agréable à écouter par 2 gars fort peu passionnant scéniquement parlant (en réalité c’était 2 gars d’Archive mais j’ose dire que je ne savais pas encore qui c’était).
La salle n’était donc pas spécialement conquise, moi non plus.

Puis on nous diffuse un clip sur le fond de la scène, joli, d’un titre que j’avais entendu sur Deezer.

le clip de Breaking Precedent a été réalisé en stop motion par Simon Gesrel

Le clip se termine, un bref remue ménage, 3 gars débarquent sur la scène, la musique commence. La claque.

Je suis restée scotchée, dès les premières secondes j’étais hypnotisée. Je n’ai presque plus desserré les dents, le regard fixé sur le chanteur, à vibrer à chacune des notes, frissonner avec les basses, savourer son jeu de scène et trembler au son de sa voix.

J’étais littéralement enveloppée par cette voix. Je ne sais pas si c’était la salle ou les réglages des machines, surement une combinaison des deux, mais le timbre était sublimé par une profondeur douce mais puissante. Je n’avais pas décelé ça sur Deezer.

Au delà de tout ça, la musique de Birdpen a comme été créée sur mesure pour mes vibrations intérieures. Tout résonne en moi de manière naturelle, chaque son, chaque rythme est évident et parfait.
Cette musique à la fois sombre mais jouissive, planante mais énergique, me transporte littéralement.

J’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais. J’étais à 2 doigts de partir les suivre partout en tournée pour revivre encore et encore cette sensation.

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De retour sur terre mais encore hantée par cette atmosphère et ne voulant surtout pas être exorcisée, j’ai rapidement fouillé le net pour comprendre. J’ai découvert qui était le personnage central si charismatique. Dave Pen.

Dave Pen est une espèce de génie et Dieu vivant pour moi maintenant (et c’est vrai qu’il a quelque chose de d’Jesus comme disait une amie) qui a entre autres fait partie d’Archive – je découvre Archive, je tremble aussi.
Le garçon compose, écrit, joue de divers instruments, chante mais a surtout un putain d’univers. Désolée, il n’y a pas d’autre mot.

Je découvre aussi que Birdpen, side project d’Archive, résulte de sa collaboration avec Mike Bird (qui visiblement a aussi beaucoup de talent mais oserais-je dire beaucoup moins de charisme) et existe depuis 2004.
Les 2 anglais refusaient jusqu’à lors de sortir d’album, ne voulant pas gâcher l’univers live de leur son si particulier par une mise en boite.

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Maintenant que j’ai vécu leur concert, je comprends. Effectivement, l’album – acheté depuis et écouté 1000 fois – ne retranscrit pas tout à fait cette atmosphère intemporelle et enveloppante. C’est terriblement frustrant, terriblement.

Même ce live à La Flèche d’Or, malgré tout excellent, ne permet pas de ressentir tout ce que ce trio transmet sur scène.

ceci est un extrait, mais cliquez ici pour voir l’intégrale, ça ne se regarde pas autrement

Mais l’ivresse est aussi là dans leur album On/Off/Safety/Danger. Certes c’est moins « violent » mais l’émotion est là, titillant subtilement la sensibilité de chacun jusqu’à émouvoir aux larmes. J’aime beaucoup la critique d’Astrid Karoual au sujet de cet album.
Un album a avoir, c’est certain, mais j’avoue que j’espère qu’il y aura un jour un album live.

Pendant quelques jours suivant le concert, je ne pouvais plus rien écouter d’autre. Je déteste ça d’habitude, écouter en boucle, mais là tout le reste me paraissait affreusement creux, vide, tellement moins profond.
L’invitation présentait Birdpen comme un groupe à mi-chemin entre Coldplay et Archive. Alors Archive, oui, évidemment (j’ai d’ailleurs acheté Lights et le Live at the Zenith d’eux – l’époque où Dave Pen y œuvrait), mais Coldplay c’est de la soupe commerciale à côté (ou même pas à côté d’ailleurs) pardonnez-moi! Le travail et la richesse de Birdpen est telle qu’elle n’est pas comparable.
Rassurez-vous, j’ai su reprendre une vie musicale presque normale depuis ;p (il faut savoir choisir son moment pour écouter Birdpen).

Concert de Birdpen-25

Je pense que le live a fait beaucoup dans cette découverte,ceci étant bien sûr à combiner avec le talent de ces compositions. J’ai depuis envie d’aller bien plus souvent en concert, ce que je ne fais pas souvent.
LUI, qui a réussi à immortaliser de sublimes moments (merci chéwi – toutes les photos ici), sera aussi ravi de pouvoir continuer à s’améliorer en photo de concert je pense.

Peut-être que j’aurais de nouveaux coups de cœur de ce type là grâce à ça, mais Birdpen gardera sa place si spéciale et je reste à l’affût de leur prochain passage sur Paris.

Concert de Birdpen-27

  • http://gorrias.neufblog.com CedricG

    Waouuuuhhhhh,

    comme elles sont canons vos photos !!!!
    Je suis super content que tu aies passé un moment musical aussi beau… ton billet est tout ds l’emotion, j’en suis ravi.
    Des bises à vous deux

    Cedric

  • http://www.leslie-parisienne.fr MaryLeslyne

    \o/ j’ai l’impression de t’avoir en face de moi et de me raconter à nouveau tout ça

    je suis d’accord avec CedricG vos photos sont superbes (je comprends mieux le dilemne du tri ^^)

    Bon c’est pas tout ça mais ce soir j’écoute ça et archive pour mieux découvrir ^^

  • http://blog.clementcollier.com cc

    Héhé, c’est bien hein!!!

    Et ça montre encore l’utilité de la Flèche d’Or en tant que découvreur de talents… (et je ne parle pas du reste..)

    Et s**t dire que ça ferme… non non, c’est pas possible…

    Pour finir, Birdpen, c’est vraiment énorme!

    Allez, to next time…

    P.S. ça va le mac? et la print? mouahaha

  • http://www.h2-blog.com/ Anne-Laure

    @CedricG: encore merci merciiiiii
    @MaryLeslyne: hihi, bon bah c’est bien comme ça au cas où je perds la mémoire je pourrais revivre ça ;p
    @CC: oui ça va ça roule

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